Lionel André
les nuages
les joufflues les brumeux les envoiles
les en lambeaux les groupés les coureurs
s'écartent
une montagne drapée d'herbe
porte sa lumière au ciel
très tôt le matin
simple attitude
entre la pensée de l'eau
qui veille
et le souffle des ailes
neige rapide ligne titubante
cet instant nu tout dénoué de crainte
en vue de l'horizon
les yeux versent la fièvre
là où le soleil a disparu
le bord tranchant de l'ombre
sous la neige des tambours blancs
ouvrent un espace
au silence plein de sources et de flammes
je traverse entre les montagnes coniques
l'envers d'une pensée humide
où brillent le souffle des buffles sacrés
flamme et lumière liée
une habilité
en plein feu
sans le moindre angle mort
rien
qu'un bruit de feuilles
qui s'éteint lentement au centre d'une ombre
la main tient
le soleil par un fil
entre les rayons du silence
un enfant la regarde
couché contre midi
une coupe de soleil et de pluie sous l'arc de ciel
un courant de fumée détaché des tuiles glisse vers
l'au delà de l'air
à la base de la nuit
sur cette épaule
drapée de lait
la mémoire découvre
un verbe de neige
bleu sur blanc au fil de la montagne
où la pensée voit la face des éclipses du temps
si je dis terre elle appelle eau
si je dis feu il appelle air
face à l'orage la prière se déplie comme
un éventail de soi
le souffle s'est arrondi en silence
sur la verticale de la langue
plus rien q'un peu de buée
l'ombre des mots
vision de sel
derrière un rideau de vent
cercle à demi ange échoué sur une lumière de plâtre
la tribu des spirales nomades ficelée de neige
marche le printemps sous les paupières
le jour soutiens l'arc des couleurs
disparaître
dans le vif de l'espace le corps déplié sur le temps
Poésie
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