Trop de monde
Trop de monde, trop
de travail,
Pas assez de
toi,
Trop de vent,
que de l'air brassé
Qui s'agite soi-même,
qui se tourne
Et retourne
seul.
Pas assez de
toi qui ne laisse
Que l'odeur de
tes mots
Que la trace de
la moiteur de tes mains
Tes lèvres grains
de raisins murs
Eclatent sous
les paroles d'un désir
Timide,
tremblante demande d'un regard
Ombré de tes
mots, tiédi par ton souffle.
Mais le pire c'est
ton sourire
Dur, transperçant
les écrans
Traversant les
circuits et la peau
Un éclat de
tes yeux qui éclaire
Les muscles
vibrants écorchés gonflés
Trop de monde, pas
assez de toi
Je referme l'univers,
je détruis la terre
Je ne sauve que
ton nom et ma bouche
Pour le
prononcer à jamais.