Un orgue se trimbale Dans ta tête. Il passe du
grenier Au rez-de-chaussée A une vitesse dingue. Il saute les
marches. Il plane Ne se sert pas de la rampe Et répète
inlassablement les mêmes basses monotones:
Elle ne reviendra pas.
Elle n'a jamais existé. Et tu sais qu'elle est morte Avant que tu
aies pu l'aimer. Et pourtant ton corps s'est mêlé au sien. Frissons de
savoir qu'un jour L'été reviendra.
L' orgue change de registre
Et tes années sont mortes Givrées de tant de temps perdu.