Deux Lèvres

      Je connais chaque feuille morte du sentier
      Je connais chaque détour du sentier solitaire
      Traversant la foule des hommes
      Le sentier se perd vers l'infini,
      Puis s'arrête devant un mur.

      Je connais chaque feuille morte du sentier.
      Je connais chaque détour du sentier solitaire.

      Le mur s'arrête devant un mur plus grand, un mur énorme
      Qui atteint le ciel et cache même le soleil.
      Sur ce mur : une bouche.
      Deux lèvres rouges attendent un baiser,
      Baiser d'automne,
      Baiser de mort.

       

          

 textes de Bruno Bernier