Mort du silence

      Non, revenir est impossible
      Sur ses pas sans oublier.

      Il n'y a plus que la peur
      d'être à jamais détesté.
      Ce n'est pas par amour
      que changera la nuit
      Ou la solitude des êtres.
      Le vent qui coule de tes lèvres
      M'apporte la senteur
      M'apporte cette odeur
      Odeur de fraîcheur
      De fleur coupée
      De femme aimante
      Le vent qui sépare nos corps
      Caresse nos cheveux
      Et fait hurler nos voix.
      Nos voix qui tuent.
      Tués par des mots
      Les corps s'éloignent
      Et plus rien ne s'entend.

       

          

 

 textes de Bruno Bernier