dénivelée a fait l'objet d'une édition originale illustrée de cinq encres de l'auteur imprimée par Christian Marchand à Cognin en Savoie
40 pages 13 x 17 cm sur vergé
disponible à la librairie des prés rue de l'échaudé 75006 ¨Paris
ou chez l'auteur (60 f franco)

accompagnateur.andre@free.fr

Poèmes de Lionel André


 

du même auteur lire aussi corps déplié


  •  

    Pensée
    Qui s'éloigne
    Regard solaire
    Rien que la pierre et le ciel

Empreinte. Lionel André
Dénivelée
   
  à l'origine de l'univers
une mécanique de toupie
pour Théo
 

cherche le ciel et l'ampleur du ciel
le vent des nuages et les pierres qui brûlent
soutiens sur la même ligne la soif et le silence
soulève la vie et dénoue ses liens
  le souci de la nuit se plie comme un foulard de soleil
l'air affine la douceur de l'aube
avec une lenteur de résine
 
au point du jour les rochers se disloquent
l'obscurité délie ses liens dans
le tremblement des écorces
et les vocalises d'un buisson
 
une épaule dérive et s'accorde à la solitude
les mains les feuilles se dispersent
un peu de neige se rassemble
le calme surplombe l'impatience
  montagnes enfouies
de ciel et d'horizon sans âge
où dorment sur la langue des racines
des exils et des fronts
 
une voie s'efface sous l'herbe mêlé de flammes
l'étincelle quitte le feu
l'eau observe les pierres
là où le soleil apaise la chair
une faille appelle une aile
 
une voie s'efface sous l'herbe mêlé de flammes
l'étincelle quitte le feu
l'eau observe les pierres
là où le soleil apaise la chair
une faille appelle une aile
  le vent défait une ombre au dessus du lac
le soleil démêle les lignes de crête
la montagne m'offre en pointillé
sa transparence
le souffle en avance sur le jour
dehors
ô grand dehors
tout est blanc sous le vent

la couleur blanche parcourt l'espace
comme un frisson la chair
le silence m'accompagne
sur de grands branchages de neige
 
je suis sur
une vitre griffée
les fins tracés
de givre et de buée
  la nuit
la vague la neige
emportent
la braise la pierre le sable
la main la fougère et ma langue sur le ciel
  poussière de paille
et tourbillons de sable
le feu de la neige
 
un bouquet de tonnerre et de foudre
accompagne la courbe de l'aube
  une ligne de fuite
penche et suffoque
au-dessus de la montagne acide
où le silence dévore la flûte
qui se détache de la paroi
  les pierres tremblent de chaleur
le chemin se maintient
à bout de pieds dans les remous de l'air

un nuage respire
le ciel produit de nouvelles paroles
 
pour Baptiste


à 4 000 mètres
le bleu encercle
un visage mangé par l'altitude

le souffle tombe et se rend
à une vérité de glace et d'azur

  une sente se dessine entre
le gris des ardoises

le vent invoque une brèche à franchir

à l'extrémité supérieure de la vie
le cortex lichen enchevêtré
dans l'amphithéâtre d'un glacier
  FRAGMENTS

Vitesse lumière calcaire

Traversés d'un peu de fièvre
 
la monotonie dilate la spirale intérieure
qui détruit l'angle mort
 
pour Frédéric



la vitesse de la nuit
adossée aux rochers de l'envers
attend la gloire du soleil

un chemin taille ses marches dans le souffle
l'eau appelle la soif égarée

  la nuit le calcaire
rend la lumière

bue le jour
  le vol des oies sauvages
dénoue
sans hasard
les limites
de la terre

Poèmes de Lionel André



dénivelée a fait l'objet d'une édition originale illustrée de cinq encres de l'auteur
imprimée par Christian Marchand à Cognin en Savoie
40 pages 13 x 17 cm sur vergé
disponible à la librairie des prés rue de l'échaudé 75006 ¨Paris
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