dénivelée
a fait l'objet d'une édition originale illustrée de
cinq encres de l'auteur imprimée par Christian Marchand
à Cognin en Savoie Poèmes de Lionel André
du même auteur lire aussi corps déplié
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Dénivelée |
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à l'origine de l'univers une mécanique de toupie pour Théo |
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cherche le ciel et l'ampleur du ciel le vent des nuages et les pierres qui brûlent soutiens sur la même ligne la soif et le silence soulève la vie et dénoue ses liens |
le souci de la nuit se plie comme un
foulard de soleil l'air affine la douceur de l'aube avec une lenteur de résine |
au point du jour les rochers se disloquent l'obscurité délie ses liens dans le tremblement des écorces et les vocalises d'un buisson |
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une épaule dérive et s'accorde à la
solitude les mains les feuilles se dispersent un peu de neige se rassemble le calme surplombe l'impatience |
montagnes enfouies de ciel et d'horizon sans âge où dorment sur la langue des racines des exils et des fronts |
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une voie s'efface sous l'herbe mêlé de flammes l'étincelle quitte le feu l'eau observe les pierres là où le soleil apaise la chair une faille appelle une aile |
une voie s'efface sous l'herbe mêlé
de flammes l'étincelle quitte le feu l'eau observe les pierres là où le soleil apaise la chair une faille appelle une aile |
le vent défait une ombre au dessus du
lac le soleil démêle les lignes de crête la montagne m'offre en pointillé sa transparence le souffle en avance sur le jour dehors ô grand dehors tout est blanc sous le vent |
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la couleur blanche parcourt l'espace comme un frisson la chair le silence m'accompagne sur de grands branchages de neige |
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je suis sur une vitre griffée les fins tracés de givre et de buée |
la nuit la vague la neige emportent la braise la pierre le sable la main la fougère et ma langue sur le ciel |
poussière de paille et tourbillons de sable le feu de la neige |
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un bouquet de tonnerre et de foudre accompagne la courbe de l'aube |
une ligne de fuite penche et suffoque au-dessus de la montagne acide où le silence dévore la flûte qui se détache de la paroi |
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les pierres tremblent de chaleur le chemin se maintient à bout de pieds dans les remous de l'air un nuage respire le ciel produit de nouvelles paroles |
pour Baptiste à 4 000 mètres le bleu encercle un visage mangé par l'altitude le souffle tombe et se rend à une vérité de glace et d'azur |
une sente se dessine entre le gris des ardoises le vent invoque une brèche à franchir à l'extrémité supérieure de la vie le cortex lichen enchevêtré dans l'amphithéâtre d'un glacier |
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FRAGMENTS Vitesse lumière calcaire Traversés d'un peu de fièvre |
la monotonie dilate la spirale intérieure qui détruit l'angle mort |
pour Frédéric la vitesse de la nuit adossée aux rochers de l'envers attend la gloire du soleil un chemin taille ses marches dans le souffle l'eau appelle la soif égarée |
la nuit le calcaire rend la lumière bue le jour |
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le vol des oies sauvages dénoue sans hasard les limites de la terre |
Poèmes de Lionel André
dénivelée a fait l'objet d'une édition originale illustrée de
cinq encres de l'auteur
imprimée par Christian Marchand à Cognin en Savoie
40 pages 13 x 17 cm sur vergé
disponible à la librairie des prés rue de l'échaudé 75006 ¨Paris
ou chez l'auteur (60 f franco)
accompagnateur.andre@free.fr
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